Les sociétés de nettoyage et d’entretien face à la crise

Bien que la tendance grandissante d’avoir recours à l’externalisation profite au marché des sociétés de propreté, celles-ci subissent tout de même, comme bien d’autres, les affres de la crise économique.

 

La crise, en chiffres

Le dernier baromètre de conjoncture (juillet 2012) réalisé par la société I+C révèle une baisse de 5,5% du chiffre d’affaire des sociétés spécialistes de l’entretien. Bien que suivi par une timide remontée de 1%, le secteur pâtit de la morosité du marché.

  • Les entreprises générant un chiffre d’affaires supérieur à 20 millions déclarent une baisse d‘activité de 6% et 3%, respectivement sur les mois de mai et juin 2012.
  • Plus chanceuses, les sociétés d’entretien dont le chiffre d’affaire est compris entre 1 et 20 millions chutent de 4,5% pour aussitôt remonter à 3,5%.
  • Les petites structures pesant moins d’1 millions d’euros accusent également une baisse de 6% en mai, si on compare leurs résultats par rapport à l’année précédente à la même période.

 

Quels sont les domaines impactés ?

Le segment du nettoyage classique est le plus touché par la crise, puisque les prestations standards d’entretien et de nettoyage ne sont pas indispensables à l’activité d’une entreprise. Le nettoyage spécialisé, quant à lui, s’en sort mieux : il bénéficie entre autres des progrès effectués dans le domaine du bionettoyage, mai aussi de l’ultrapropreté, et de l’exigence accrue en matière d’hygiène dans certains secteurs spécifiques. Seuls les services associés s’en sortent bien, tiré vers le haut par le développement du Facility Management.

 

Un climat de morosité

Quelles sont les conséquences de cette situation ?

  • Face à cette situation, certains clients en profitent pour faire pression sur les tarifs des sociétés de nettoyage et d’entretien.
  • Par ailleurs le taux de recrutement en CDI est au plus bas : à peine 0,5% en mai et juin.
  • A contrario, les embauches en CDD affichent 4% de croissance sur la même période, conséquence de la prudence des recruteurs.
  • De nombreuses entreprises privées ont été contraintes de mettre la clé sous la porte au pire, de réduire leur activité au mieux.
  • Le secteur public quant à lui doit répondre aux impératifs d’économies.