Les normes d’hygiène, la réglementation en matière de nettoyage professionnel

De nombreuses normes en matière de nettoyage et de produits utilisés

Le nettoyage de locaux professionnels est soumis à un grand nombre de normes qui, selon le secteur concerné, sont plus ou moins contraignantes. Les secteurs les plus sensibles en matière d’hygiène et d’entretien sont :

• Les hôpitaux : des zones de risques allant de 0 (risques faibles) à 4 (risques très élevés) ont été définies dans le secteur hospitalier. Le nettoyage dans le milieu hospitalier suit donc un certain nombre de règles en fonction du risque de contamination présenté par la zone considérée. Cette démarche qualité conduit à l’établissement d’un plan de nettoyage qui comprend :
– Un protocole de nettoyage et de désinfection des locaux qui rappelle le déroulement précis des opérations et leur fréquence, les produits et leurs conditions d’utilisation, la nature des revêtements.
– Des procédures d’entretien et de maintenance du matériel et des équipements.

• Les industries agroalimentaires, les activités de restauration : ces secteurs sont soumis à de multiples règles sanitaires garantissant la sécurité alimentaire. Le nettoyage dans ce type d’industrie doit donc être rigoureux et fréquent, et veiller à la sécurité des consommateurs, notamment sur les processus de nettoyage (éviter tout contact des produits nettoyants avec les produits alimentaires), l’hygiène des procédés et du personnel, la compatibilité des produits de ménage avec le milieu alimentaire…

• Les industries de haute technologie (électronique, chimique, spatiale, etc.) : ces secteurs sont particulièrement fragiles. Le personnel qui y travaille est soumis à des règles de sécurité draconiennes, et l’activité de nettoyage industriel suit des protocoles très précis pour éviter tout risque de contamination du milieu (salle blanche).

Les produits nettoyants utilisés sont soumis également à des réglementations strictes, prévues pour protéger les usagers et l’environnement.
Ces règles s’adressent en priorité :

• Aux fabricants de produits d’entretien et concernent les mentions obligatoires, les compositions, qui doivent être signalées sous forme de pictogrammes symbolisant les différents dangers : produit inflammable, toxique, corrosif, nocif ou irritant, dangereux pour la santé ou l’environnement…

• Aux professionnels qui utilisent des produits de nettoyage : ils doivent être formés aux risques chimiques résultant de la manipulation de certains produits, et connaître toute la signalétique dédiée et la signification des pictogrammes.

nettoyage professionnel

Hygiène et sécurité dans l’entreprise

Le nettoyage en entreprise et la sécurité sont deux notions étroitement mêlées. Elles impliquent des règles qui sont nombreuses et sont inscrites dans leur grande majorité dans le Code du travail :

• En ce qui concerne la sécurité, ces règles s’attachent en priorité à prévenir les accidents du travail et les incendies.

• En ce qui concerne l’hygiène, le chef d’entreprise est soumis à l’obligation de :

– Entretenir tous les locaux professionnels dans un état permanent de propreté.
– Accueillir les salariés dans des locaux chauffés et suffisamment éclairés.
– Réduire les nuisances sonores.
– Prévoir des sanitaires correctement équipés et en nombre suffisant…

La réglementation dans le domaine de l’hygiène et de la sécurité dans l’entreprise est donc extrêmement rigoureuse. L’inspection du travail, les contrôleurs de sécurité, les ingénieurs conseil des caisses régionales d’assurance-maladie sont chargés de contrôler l’application de ces règles dans les entreprises et de verbaliser en cas d’infraction.

Les chefs d’entreprise sont donc obligés de veiller à ce que les conditions d’hygiène et de sécurité dans leur société soient conformes à la législation du travail. Ils doivent par conséquent faire nettoyer régulièrement leurs locaux. Ils font appel pour cela de plus en plus souvent à des entreprises de nettoyage professionnelles.

Écolabel, certifications, qualifications et politique environnementale

L’écologie et le développement durable sont deux préoccupations majeures dans notre société, qui trouvent un écho de plus en plus fort auprès des entreprises. Ainsi les sociétés de nettoyage se sont engagées depuis un certain temps dans une démarche de certification et de qualité, avec notamment :

• L’écolabel européen de certification des produits et des services (délivré en France par l’Afnor Certification), créé en 1992 par la communauté européenne.

• La certification française NF Environnement, décernée à des produits d’entretien respectueux de l’environnement.
Ces deux premiers labels attestent de l’orientation écologique des produits (produits écolabellisés qui ne polluent pas les sols et les nappes phréatiques, dont les composants sont moins dangereux, et qui indiquent clairement les consignes d’utilisation et de sécurité) et des sociétés (entreprises labellisées mettant en œuvre des méthodes de nettoyage et utilisant des produits écologiques).

• Les certifications ISO : ISO 14001, relative à la performance environnementale, ISO 9001, relative au management de la qualité, ISO 22000, norme pour la sécurité alimentaire.

• La norme HACCP, qui a pour objet d’identifier et de maîtriser les points critiques dans les processus de fabrication qui menacent la salubrité des aliments. Cette norme vise à garantir la qualité des aliments et donc la sécurité des consommateurs.

• La qualification Qualipropre, délivrée aux entreprises intervenant dans les métiers de la propreté et les services annexes, qui atteste qu’elles disposent de tous les moyens pour fournir une prestation qualitative, que leurs finances sont saines, qu’elles ont un management de qualité, et que leur personnel est correctement formé et compétent…

Les sociétés de nettoyage de locaux mettent également en place une politique de développement durable basée sur :

• Une meilleure utilisation des ressources : eau, électricité, produits, machines plus performantes et économiques, pour réduire les rejets de carbone, de produits chimiques et les eaux usées, gros facteurs de pollution.

• Une rationalisation des procédures et des pratiques visant à maîtriser les impacts sur l’environnement : sensibilisation du personnel, formation sur les produits, les économies d’énergie et d’eau, réduction des déchets par leur tri et leur valorisation…